Craignez-vous que des interactions entre les suppléments et les médicaments vous empêchent d’essayer les remèdes à base de plantes? Nous comprenons. Il y a beaucoup de renseignements contradictoires.
Comment Santé Canada veille à l’innocuité des plantes
À l’instar des médicaments et des suppléments, les remèdes à base de plantes sont étroitement réglementés au Canada. Santé Canada veille à ce que les plantes qui s’accompagnent ne serait-ce que d’un doute d’effets toxiques ne soient pas commercialisées. Lorsque vous allez au magasin de produits de santé naturels, vous avez l’assurance que l’innocuité de tous les produits à base de plantes que vous y trouvez a été parfaitement établie.
À quoi ressemble cette évaluation? Tous les fabricants de produits à base de plantes (dont nous faisons partie) doivent présenter un dossier solide à Santé Canada en soumettant une preuve d’innocuité et d’efficacité. Cette preuve peut provenir des résultats d’essais cliniques à double insu contrôlés par placebo, comme ceux qui servent à évaluer les suppléments et les médicaments. Mais elle peut aussi provenir d’écrits traditionnels sur les plantes utilisées pour depuis au moins deux générations. Une génération couvre généralement 25 ans. En effet, après 50 ans d’utilisation, on sait s’il y a des effets secondaires ou des problèmes d’innocuité.
Santé Canada a publié des centaines de monographies sur les plantes, qui sont comme un instantané de produits à base de plantes uniques ou multiples. Les monographies comprennent un résumé de preuve d’innocuité ainsi que les mises en garde à indiquer sur l’étiquette. Vous voulez vérifier vous-même? Ces documents sont tous publiés et accessibles. Consultez, notamment, la monographie suivante sur le Chardon-Marie.
Lorsqu’on soumet à Santé Canada un produit à base de plantes pour lequel le Ministère n’a pas encore de monographie, c’est à nous qu’il appartient de présenter l’examen d’un écrit scientifique. Mais Santé Canada tient aussi compte des rapports sur les effets indésirables qu’il reçoit.
Prenons, par exemple, la Rhodiola, la plante anti-stress classique. Santé Canada a reçu deux rapports, le premier sur l’hormonothérapie substitutive (HRT), et le deuxième sur les contraceptifs oraux. C’est pourquoi l’étiquette de tous les produits à base de plantes contenant de la Rhodiola doit afficher les mises en garde connexes. Même s’il s’agissait d’incidents isolés, Santé Canada ne prend pas de risque.
Comment lire les étiquettes de remèdes à base de plantes
Comme vous pouvez le voir, Santé Canada est très strict en ce qui concerne les étiquettes des produits à base de plantes médicinales afin de protéger la sécurité du public. Cette étiquette contient de précieux renseignements sur les vertus médicinales des plantes, la posologie, les réactions indésirables et les contre-indications.
Les mises en garde concernent tous les remèdes. Cependant, les étiquettes des remèdes à base de plantes peuvent différer quelque peu de celles des suppléments et des médicaments pharmaceutiques. Regardons de plus près l’étiquette de notre teinture de chardon-Marie.
Usages recommandés
Au moment où vous vous rendez au magasin de santé naturelle, vous savez déjà probablement pourquoi vous voulez utiliser une plante donnée. Vous avez peut-être lu un article en ligne, ou vous en avez entendu parler par un ami ou un membre de votre famille.
Comme les plantes travaillent de façon holistique dans le corps, il se pourrait que vous constatiez plus d’usages que prévu! Si vous saviez déjà que le chardon-Marie peut favoriser la gestion du diabète, vous serez heureux d’apprendre qu’il peut aussi soutenir le foie. Assurez-vous que les usages recommandés correspondent aux raisons pour lesquelles vous souhaitez utiliser cette plante.
Posologie recommandée
Lorsqu’il s’agit de la quantité à prendre, il faut savoir que la majorité des plantes ont un vaste éventail de posologies sécuritaires. Nous avons une attitude très conservatrice vis-à-vis de nos posologies. Cela signifie que la dose que vous voyez sur l’étiquette est au bas de l’échelle, ce qui la rend sécuritaire et efficace pour un vaste éventail de personnes.
Pour certains de nos produits, nous indiquons des posologies distinctes pour les enfants, les adolescents et les adultes. Ici, nous voyons une posologie pour les adolescents de 12 à 14 ans, et une posologie plus élevée pour les personnes de 15 ans et plus.
Ingrédients
Nous indiquons sur les étiquettes de nos produits les ingrédients médicinaux et non médicinaux. L’ingrédient médicinal peut être une plante unique, ou plusieurs plantes (comme pour notre formule Strest).
Les ingrédients non médicinaux sont des substances qui facilitent l’élaboration du produit final. Dans le cas de nos teintures, nous utilisons de l’eau distillée et de l’alcool biologique pour extraire les puissantes vertus des plantes. Nous utilisons de la cellulose pour nos capsules (dans le cas des végécapsules, l’ingrédient de marque est Hypromellose) et certains de nos produits contiennent du petit-lait de vache à des fins d’optimisation. Accordez une attention particulière à cette section si vous avez des allergies ou souhaitez conserver une alimentation sans produit animal.
Qu’en est-il du ratio Quantité brute équivalente 1:3? Cela signifie qu’une part de graine séchée de chardon-Marie a été associée à trois parts d’eau et d’alcool pour produire la teinture finale. Un ratio 1:3 signifie qu’il y a un gramme (i.e., 1 000 mg) de chardon-Marie dans chaque 3 mL de teinture. En d’autres termes, il y a 333 mg de chardon-Marie dans 1 mL de teinture.
Mises en garde
Cette section de l’étiquette contiendra les médicaments, les suppléments et les problèmes de santé existants nécessitant une attention particulière. Avez-vous remarqué qu’aucun de ces éléments n’apparaît sur l’étiquette? Cela signifie que vous pouvez prendre du chardon-Marie en toute confiance, et que cela ne causera pas de problème avec les autres produits que vous prenez actuellement et n’aura pas d’effet sur votre état de santé. Et oui, cela inclut les suppléments! Si vous ne voyez pas de suppléments dans cette section de l’étiquette (ou dans la section sur les contre-indications), vous pouvez prendre le produit sans problème.
Vous trouverez ici le conseil de consulter un professionnel de la santé si les symptômes s’aggravent ou persistent. Le conseil de consulter un professionnel de la santé en cas de grossesse ne signifie pas nécessairement que, selon des données probantes, le chardon-Marie provoque des complications durant une grossesse. Cependant, presque tous les produits approuvés par Santé Canada portent cette mise en garde. En cas de grossesse, il est prudent de prendre des mesures supplémentaires.
Réactions indésirables connues
Lorsque des données probantes montrent qu’une plante a des effets secondaires, cela apparaîtra dans cette section. Il s’agit plutôt d’une information sur les symptômes à surveiller lorsqu’on commence à prendre la plante. Par exemple, certaines personnes sont sensibles au chardon-Marie. C’est pourquoi nous avons indiqué sur notre étiquette de cesser d’utiliser le produit en cas de réaction allergique. Pour économiser de l’espace sur l’étiquette, nous y avons inscrit les contre-indications, les mises en garde et les réactions indésirables connues dans une seule et même section intitulée Mises en garde.
Contre-indications
Cette section de l’étiquette est un avertissement clair qu’il ne faut pas prendre le produit dans certaines situation et suivre le mode d’emploi à la lettre. Par exemple, la contre-indication « Ne pas prendre ce produit en cas de bipolarité ou de trouble du spectre bipolaire » apparaît sur tous nos produits à base de Rhodiola. Bien que la Rhodiola puisse être utilisée pour ses propriétés remontantes en cas de dépression, elle peut aussi provoquer du délire chez les personnes qui ont une prédisposition à cet égard, par exemple, celles qui souffrent de bipolarité. Même si très peu de personnes sont victimes de cet effet, il est vital de mettre cette mise en garde sur l’étiquette.
Lorsqu’il est indiqué sur l’étiquette de consulter un professionnel de la santé
Maintenant que vous savez comment lire l’étiquette d’un remède à base de plantes, comment utiliserez-vous cette information?
Si vous ne voyez pas de mises en garde ou de contre-indications vous concernant, allez-y! Veillez à suivre les indications données sur l’étiquette concernant la durée pendant laquelle vous pouvez sécuritairement utiliser le produit sans consulter un professionnel de la santé. Écoutez votre corps. Soyez à l’affût de tout effet indésirable indiqué sur l’étiquette. Et si vous ne vous sentez pas bien, cessez de prendre le produit. Portez attention à la façon dont vous vous sentez physiquement et émotionnellement, et réagissez en fonction de cela.
Que faire si vous voyez quelque chose sur l’étiquette vous indiquant que vous devez consulter un professionnel de la santé? Si vous avez déjà un professionnel de la santé qui connaît les plantes, vous avez tout ce qu’il vous faut. Mais, que faire si votre médecin ne connaît pas bien les plantes thérapeutiques?
À la fin de cet article, vous trouverez des ressources qui vous seront utiles pour trouver un professionnel de la santé canadien qui connaît bien les plantes curatives dans votre région. Mais, en attendant, pourquoi vous fatiguer à chercher un nouveau professionnel pour utiliser des remèdes à base de plantes?
L’importance de consulter un professionnel de la santé qui connaît les plantes thérapeutique
Il y a une multitude de différents types de professionnels de la santé très qualifiés pour prescrire des plantes, dont des naturopathes, des herboristes enregistrés, des praticiens de la médecine chinoise traditionnelle (MCT) et des praticiens de la médecine ayurvédique. Tous ces praticiens peuvent vous aider à utiliser les remèdes à base de plantes sécuritairement parallèlement à des remèdes et à des suppléments. La différence? Ils utilisent tous les plantes en fonction de leur propre cadre thérapeutique.
Pour en savoir plus, nous avons discuté avec Dr Terry Vanderheyden, ND, HA. Dr Vanderheyden se distingue du fait qu’il est à la fois naturopathe et herboriste agréé. De plus, il est le directeur de la recherche-développement et le conseiller médical de notre entreprise.
Au Canada, les naturopathes (ND) doivent avoir obtenu un diplôme universitaire de premier cycle avant de pouvoir amorcer un programme de naturopathie de quatre ans. Leur formation est similaire à celle des médecins conventionnels, mais se caractérise par une approche plus holistique envers la santé en reconnaissant l’interconnexion inhérente des systèmes corporels et la solide connexion esprit-corps. Mais, contrairement aux médecins conventionnels, les naturopathes apprennent à utiliser sécuritairement les produits pharmaceutiques, les plantes thérapeutiques et les suppléments.
« C’est surtout lorsqu’il s’agit d’adapter la posologie d’un remède à base de plantes qu’un professionnel de la santé est vraiment important », explique Dr Vanderheyden. « C’est ici que l’art de la prescription entre en jeu. Il faut évaluer chaque personne au cas par cas, dont les différents niveaux de sensibilité. »
Dr Vanderheyden trouve que nombre de ses patients sont très sensibles aux effets des remèdes. En d’autres termes, il n’est pas toujours nécessaire de prendre de grandes quantités de plantes. Il se souvient d’un patient qui souffrait d’insomnie depuis des années. S’il se réveillait la nuit, une seule goutte (1 goutte dans de l’eau) de teinture d’ashwagandha suffisait à lui permettre de se rendormir profondément. Mais, sans cela, impossible de dormir toute la nuit! « C’est bien loin de la posologie de 80 gouttes, trois fois par jour indiquée sur l’étiquette », explique Dr Vanderheyden. « La beauté de la prescription est la possibilité d’individualiser les posologies. »
Terry Vanderheyden a pratiqué à titre de naturopathe pendant 22 ans avant d’être agréé à titre d’herboriste. Bien qu’il ait étudié les plantes thérapeutiques dans le cadre de son programme de naturopathie, il a entrepris une formation supplémentaire pour monter qu’il accorde autant de valeur aux thérapies à base de plantes modernes et traditionnelles.
Il encourage les gens à ne pas avoir peur d’utiliser les remèdes à base de plantes pour s’auto-traiter. Mais il est impossible de remplacer les connaissances d’un professionnel de la santé qualifié. « Les herboristes et les naturopathes passent leur vie à découvrir les plantes », explique Dr Vanderheyden. « Ce n’est pas un problème d’utiliser des remèdes à base de plantes pour des soins personnels si l’on est généralement en bonne santé. Mais si vous êtes gravement malade, ce n’est pas une bonne idée. Vous avez besoin d’une aide professionnelle pour vous orienter. »
Vous cherchez un professionnel de la santé canadien qui connaît les plantes? Utilisez les liens ci-dessous pour trouver un professionnel dans votre région. Que vous choisissiez d’utiliser un remède à base de plantes par vous-même ou sur les conseils d’un professionnel, notre rôle est d’éliminer le facteur peur. Grâce à nos étiquettes, vous pouvez utiliser des plantes par vous-même et savoir quand vous avez avantage à voir un professionnel qualifié. Êtes-vous prêt à passer aux remèdes à base de plantes? Nous sommes ici pour vous accompagner sur cette voie.
