Les remèdes à base de plantes ne sont pas tous de la même qualité. Et leur mode de fabrication a un effet considérable sur leur qualité.
Contrairement aux médicaments pharmaceutiques à base de substances chimiques synthétiques inertes, les remèdes à base de plantes sont fabriqués à partir de plantes authentiques, pleines de vie et de vitalité.
Si vous cuisinez avec des fines herbes, vous savez déjà que vous ne pouvez pas les traiter toutes de la même manière. Vous ne mettriez pas des feuilles de laurier crues dans une sauce à pâtes, car leur saveur piquante s’intensifie lors de la cuisson. Par contre, mieux vaut parsemer des pâtes cuites de persil cru, car la cuisson réduirait son mordant.
De même, pour fabriquer des remèdes à base de plantes de grande qualité, il faut traiter chaque plante de façon unique. Poursuivez votre lecture pour découvrir comment nous associons les connaissances traditionnelles à la science moderne pour faire de chaque plante un remède de la plus grande qualité.
Comprendre chaque partie de la plante
Les plantes et les animaux ne sont peut-être pas aussi différents que ce que vous pensez. Tant chez les animaux que chez les plantes, chaque partie a une fonction particulière.
Cette fonction influe sur les nutriments, les vitamines et les minéraux que chaque partie contient. Chez les mammifères, par exemple, le foie met du fer en réserve. C’est pourquoi le foie de bœuf est une si bonne source de fer.
De même, différentes parties d’une plante peuvent avoir différentes composantes médicinales. Mais la même partie de différentes plantes peut avoir différentes propriétés médicinales. Voyons comment cela fonctionne en examinant le sureau noir, la réglisse et le gingembre.
Différentes parties de la même plante
L’herboriste de renom David Hoffman décrit le sureau noir comme « une véritable armoire à médicaments », et à juste titre.
Le sureau noir peut provoquer le vomissement en cas d’empoisonnement. Les feuilles de sureau noir fraîches peuvent être transformées en onguent efficace en cas d’ecchymose, d’entorse et de blessure. Mais ce n’est pas tout ce que le sureau noir a à offrir.
Les fleurs de sureau noir sont riches en flavonoïdes. Ces puissants antioxydants peuvent réduire efficacement les allergies saisonnières et tuent le mal à la racine, lorsqu’ils commencent à atténuer des symptômes comme l’écoulement nasal, les éternuements et la congestion des sinus. C’est pourquoi nous utilisons notre formule Sinafect.
Les baies de sureau noir sont riches en anthocyanines, d’où leur merveilleuse couleur pourpre, qui aide le corps à combattre les virus. En fait, leurs puissants antioxydants traitent spécifiquement le rhume de cerveau et les virus. C’est pourquoi nous l’utilisons dans notre Sirop pour la toux au sureau.
Les mêmes parties dans différentes plantes
Contrairement aux animaux, les plantes ne peuvent pas se déplacer quand elles ont besoin de trouver de la nourriture ou de l’eau. Et pourtant…
Le mouvement végétal est légèrement différent du mouvement animal. Lorsque nous bougeons, nous déplaçons tout notre corps d’un endroit à un autre, alors que les plantes semblent demeurer à un seul endroit. En effet, leurs feuilles et leurs racines sont constamment en train de faire de petits mouvements lents à la recherche de nourriture et d’eau.
Les racines ancrent les plantes dans le sol pour qu’elles ne soient pas balayées par le vent. Sous terre, pourtant, elles se meuvent pour extraire de l’eau et des nutriments du sol. Lorsque les feuilles reçoivent les rayons du soleil et les transforment en aliments, ces sucres, si riches, sont entreposés dans les racines. C’est pourquoi les racines comestibles comme les pommes de terre, les carottes et les betteraves possèdent une douce saveur de terroir.
En d’autres termes, les racines ont la même fonction dans toutes les plantes. Mais leurs propriétés médicinales varient grandement d’une plante à l’autre.
Les racines du gingembre sont riches en huiles essentielles et accroissent efficacement la circulation sanguine, améliorent la digestion et abaissent la fièvre, tandis que les racines de réglisse contiennent des glycosides, et peuvent favoriser l’équilibre hormonal, apaiser la toux et réduire les douleurs d’estomac.
Faut-il utiliser des plantes fraîches ou sèches?
Cette question suscite un débat passionné chez les herboristes. La vérité est qu’il n’y a pas d’approche unique. Et la science évolue.
Prenez la plante immunitaire classique Echinacea. La recherche scientifique a montré que l’association de deux types spécifiques d’échinacée a un effet antibactérien et antiviral plus puissant qu’un seul type d’échinacée. L’association de la recherche et de l’usage traditionnel donne lieu à différentes techniques de traitement. Dans les cas où il vaut mieux utiliser les racines et les feuilles d’Echinacea purpurea fraîches, la puissance des racines d’Echinacea angustifolia est maximale lorsque celles-ci sont sèches. Nous avons mis cette connaissance à profit pour élaborer notre formule EchinAce.
Selon la phytothérapie traditionnelle, mieux vaut utiliser des feuilles et des racines de pissenlit fraîches. Nous avons conclu un partenariat avec l’Université d’Ottawa pour tester cette théorie. Nous nous sommes procuré du pissenlit frais auprès de l’un de nos agriculteurs de longue date de l’Ouest du Québec. Dans les 24 heures qui suivent la récolte, nous mettons la plante entière dans une centrifugeuse géante, puis nous y ajoutons de l’alcool et de l’eau pour en faire une teinture. Nos tests se poursuivent pour confirmer si le pissenlit frais est vraiment meilleur que le sec.
Voici pourquoi un remède à base de plantes ne repose pas sur un seul ingrédient, mais plusieurs
Un solo de violon est absolument magnifique. Mais, que se passe-t-il lorsqu’un violoniste est secondé par tout un orchestre? Chaque instrument enrichit le chef-d’œuvre de sa propre voix.
Avec leurs ingrédients uniques, les plantes ultra standardisées (prenez, par exemple, l’extrait de ginkgo biloba) ressemblent à des violonistes en solo, tandis que les extraits de plantes entières, avec leurs composantes à spectre complet, sont comparables à un orchestre complet. Toutes ces composantes végétales travaillent de concert pour créer un remède plus puissant que la somme de ses parties.
Malheureusement, nombre de recherches scientifiques sur les plantes sont axées sur un ingrédient unique standardisé. Cela signifie que les plantes sont extraites en vue d’obtenir un pourcentage garanti de certaines composantes, ce qui ne rend pas le produit meilleur, juste plus uniforme. Ainsi, lorsque les scientifiques ont besoin de comparer « des pommes avec des pommes », les plantes standardisées gagnent à tous les coups.
Lors d’essais cliniques, par exemple, le millepertuis a été standardisé pour l’une des ses composante : l’hypéricine. Mais, selon nos observations, nous avons constaté que l’hypéricine n’est pas la seule composante qui influe sur l’efficacité du millepertuis.
Le coût est aussi un facteur qui entre en ligne de compte. Certaines entreprises d’herboristerie fabriquent leurs propres ingrédients standardisés exclusifs, parce qu’ils peuvent être brevetés à des fins de profit. L’une des raisons qui fait que les baies de sureau noir font l’objet de plus d’études que les fleurs est que les baies produisent plus d’ingrédients médicinaux. Comme les recherches axées sur les fleurs peuvent se révéler trop dispendieuses pour nombre de scientifiques, elles sont mises en marge des programmes de recherche sur les plantes.
Dans le cadre de notre collaboration avec l’Université d’Ottawa, nous adoptons une approche bien différente. L’analyse par spectrométrie de masse ne tient pas compte d’un seul ingrédient, mais donne un vaste aperçu de toutes les composantes de la plante entière.
Quatre manières d’assurer un remède à base de plantes de grande qualité
Mais notre recherche de qualité ne se termine pas là. Nous réalisons des tests rigoureux, collaborons avec les bons partenaires et savons comment tirer les composantes médicinales les plus puissantes de chaque plante.
No 1 : Tests rigoureux des plantes
À l’épicerie, vous pouvez sentir, toucher et examiner de près les fruits et les légumes pour choisir les meilleurs. Comme le président et directeur général de St. Francis Herb Farm, Paul Rivett-Carnac, l’a appris de ses parents, il en va de même pour les plantes. En tissant d’étroites relations avec des fournisseurs de plantes, ses parents ont appris, d’une part, qu’il y a d’immenses différences entre différentes catégories de plantes et, d’autre part, qu’une approche organoleptique (qui sollicite tous les sens) est le meilleur moyen d’évaluer la qualité d’une plante. Bien que nos fournisseurs de plantes nous remettent leurs propres certifications et résultats de test, nous en faisons encore plus en réalisant nos propres tests rigoureux.
No 2 : Le bon processus d’extraction pour la bonne plante
En associant la tradition et la recherche moderne, nous savons que le processus d’extraction doit être adapté à chaque plante dans son unicité. Lorsque nous fabriquons des teintures, par exemple, nous savons que certaines plantes ont besoin de plus d’alcool que d’autres pour que l’on puisse en tirer les ingrédients médicinaux.
Notre travail avec l’Université d’Ottawa et l’Université de l’Alberta, entre autres collaborateurs, nous permet d’adapter notre processus d’extraction afin de respecter la plante originale. La concentration en ingrédients médicinaux est la seule différence entre une plante non traitée et un extrait à base de plantes. Grâce aux extraits concentrés, il n’est pas nécessaire de prendre autant de capsules, ce qui les rend plus pratiques et facilite l’adoption à long terme d’un remède à base de plantes. C’est pourquoi nous poursuivons nos recherches pour trouver le meilleur moyen de fabriquer des extraits à base de plantes sans perdre une seule de leurs puissantes composantes.
No 3 : Des partenariats avec des fournisseurs de plantes fiables
Lorsque nous choisissons nos fournisseurs de plantes, nous n’accordons pas la priorité au prix le plus bas, mais à la fiabilité. Nous travaillons avec certains de nos fournisseurs depuis plus de 20 ans. Nous nous sommes rendus sur leurs fermes pour voir personnellement leurs cultures de plantes et comment ils procèdent.
Nous travaillons dur pour veiller à ce que leurs plantes répondent à nos normes élevées. Nous acceptons uniquement des plantes qui ont été récoltées récemment et séchées sans être cuites. En investissant dans une relation à long terme avec nos fournisseurs, nous leur permettons de saisir ce que nous voulons réellement.
No 4 : Les plantes certifiées biologiques sont meilleures pour les personnes et la planète
La façon dont les plantes sont cultivées influe directement sur la qualité des remèdes qu’elles permettent de produire. Les plantes certifiées biologiques ne contiennent ni pesticides, ni herbicides ni OGM. Mais cet aspect ne concerne pas uniquement la santé humaine. En effet, les méthodes de culture biologique améliorent aussi la santé des sols, stimulent la biodiversité végétale et animale et protègent l’environnement des toxines.
C’est pourquoi notre ferme a été certifiée biologique voilà 40 ans. Plus : nous travaillons avec des agriculteurs biologiques de tout le Canada.
Chez St. Francis Herb Farm, nous sommes des étudiants en herboristerie à vie. Comme nous sommes conscients de ne pas tout savoir, nous nous efforçons constamment d’en apprendre davantage. Nous travaillons avec 130 plantes différentes, et nous les connaissons toutes de façon intime. C’est ce qui fait de notre approche Plantes-Holistiques le fondement de remèdes à base de plantes bien élaborés.
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